JEREMY THOMAS : Je crois que David continue d’essayer de faire des films originaux à sa façon...et je crois que le monde est venu à Cronenberg, plutôt que Cronenberg allant vers le monde. Je crois qu’il fait toujours les mêmes films qu’il veut faire, avec peu de concessions...– à l’instar des meilleurs réalisateurs –au marché, si je puis dire. C’est pourquoi je me sens si proche de lui...et des réalisateurs avec lesquels je travaille...parce que le marché est invariablement capricieux, mais un bon film est un bon film. Et il pense comme ça. Ce doit être quelque chose de très, très...C’est un processus très créatif pour lui, sans être aucunement prétentieux, c’est juste ce qu’il fait. C’est ce qu’il veut faire, et il ne peut pas le faire autrement. Il ne peut pas faire un autre genre de film. Il a essayé de faire d’autres genres...et il a réussi en fait deux fois à faire du cinéma populaire, mais ce sont indéniablement des films de David Cronenberg...et c'est pour ça que son public est si fidèle. Le tapis rouge est venu jusqu’à lui, il n’est pas allé au tapis rouge, c'est sûr.
