Graphique d'un lézard à deux têtes d'eXistenZ

Transcription : Spider : Ralph Feinnes

STEPHAN DUPUIS : Et bien, tout l’environnement de Spider était du genre... des personnes diminuées. Et... à cet endroit où il était envoyé. Donc vous aviez...Vous aviez des gens qui avaient, disons, des problèmes avec l’alcool, donc il y avait un petit peu de couperose sur les joues et le nez. Ils devaient être réalistes. Ils ne pouvaient pas ressembler aux personnages de Masterpiece Theatre , O.K.? Et Ralph devait avoir l’air... de quelqu’un qui ne prenait pas souvent de bain. Donc ce que j’ai fait est... Il devait avoir l’air d’avoir cette couche de saleté sur lui en tout temps. Et il sentait mauvais. (SNIFF)

Donc... Ce que j’ai fait a été de prendre un petit peu d’alcool, j'ai pris pas mal d’eau d'hamamélis et ensuite... de la peinture krylon brune, jaune et du maquillage noir. j'ai mélangé le tout pour obtenir une sorte de liquide transparent, que j’aspergeais. Et ça entrait dans... toutes les petites fentes et tous les pores, et lui donnait l’air de...sortir tout droit d’un environnement dégoutant... ou qu'il ne s'était pas lavé depuis un mois. Donc oui, ça entrait partout et je l’ai appelé Mode saleté, juste pour m’amuser. Mais ça a super bien marché.

DENISE CRONENBERG : Ralph Fiennes dans Spider, on a essayé soixante manteaux. Littéralement. Soixante. Nigel et moi– c‘est mon assistant styliste à Londres...C’est soixante manteaux. Et des tonnes de chemises. Et des tonnes de...Vous savez, Il était tellement spécifique. Certains allaient, certains n’allaient pas, et... finalement ce processus a merveilleusement bien marché. Et pour moi, la plus grande récompense c’est quand... on a ce costume en place, quoi qu’il fasse faire pour y arriver, même soixante manteaux. Ils adoraient à la fin et ça a marché. Parfois il faut ça. Ce n’est pas un processus facile.