CAROL SPIER : eXistenZ était --parce que c’était dans deux mondes– c’était une réalité et une non-réalité. À certains moments, David ne voulait pas que les gens sachent s’ils étaient dans le jeu ou en dehors du jeu. Donc de nouveau, on opérait avec une marge de manœuvre très étroite, selon jusqu’à quel point l’espace pouvait avoir l'air bizarre ou insolite ou légèrement décalé. Donc c’est un changement subtil des décors. Parfois c’était un changement de couleur, parfois Peter changeait l’éclairage. Mais c’est une chose très subtile parce que David ne voulait pas vraiment que les gens sachent. Parfois c’était évident, bien sûr, mais d’autres fois, on ne voulait pas que les gens sachent s’ils étaient dans le jeu ou en dehors du jeu. D'évidence, l’usine dans laquelle ils travaillent, les gens vont penser que ce n’était pas réel. (RIRES) Avec toutes ces créatures étranges. De nouveau, il y a tellement de choses drôles à faire dans les films de David. (RIRES)
STEPHAN DUPUIS : Oh oui, les créatures. C’était marrant. Ils ont fait les moules – tout le monde dans l’atelier était... « O.K., bon, faisons des peaux ou des créatures. » Et j’avais suggéré, « Pourquoi ne pas prendre ces jouets aquatiques qu’on remonte et qu’on met dans le bain, et qui avancent comme...? » Donc, on leur a juste mis une peau par-dessus, et ils étaient attachés à des fils, et on les déclenchait pendant la scène. Donc vous pouvez les voir en arrière-plan, mais ils avaient tendance à tous se rassembler dans un coin. C’était drôle. (RIRES) Et donc, oui. Et après, on en avait plusieurs qui étaient suspendus dehors, à sécher, et un qui s’est fait couper la tête.