Graphique d'un lézard à deux têtes d'eXistenZ

Transcription : eXistenZ : bioports et consoles

STEPHAN DUPUISL : à c’est parce que vous avez toutes ces petites choses-pods. Et je me rappelle : j'ai commencé à les dessiner ici, à San Francisco. J’avais une sorte d'entrepôt-studio au bord de l’eau là-bas. Au début, c’était une chose métallique d’aspect très mécanique. Ça a été rejeté. Ensuite il y a eu, comme, un très...c’était un peu dégoûtant, ça ressemblait à un gros cerveau...vous savez, avec des vrilles et des trucs, et des veines qui saillaient. C’était genre, « Ce n’est pas quelque chose que j’aimerais toucher... avec les mains et jouer avec. »

On a décidé qu’on garderait cependant le côté charnu, parce que c’est un jeu cultivé organiquement. Donc, on l'a transformée en petite chose charnue avec un réseau de veines transparentes très, très subtil dessus, et une petite protubérance sur le côté. Un petit animal qui était toujours organique, mais pas dégoûtant.

C’était... comment vous appelez ça? Quelle est cette expression? Ergonomique? C'était fait pour tenir dans les mains très facilement. Comme un petit jeu Nintendo, mais cultivé organiquement.

Et qu’est-ce qu'on avait d’autre dans ce film? On avait la dissection du petit pod. Je me rappelle qu’on a fait plusieurs pods avec de tous ces petits organes dedans que vous pouviez brancher comme un petit cordon ombilical. Puis ils se le branchaient dans le dos, parce que tout le monde avait un cordon ombilical et un port à cordon ombilical. Et le port à cordon ombilical était un petit morceau de plastique et un morceau de métal au milieu, et à l’extrémité du cordon ombilical vous aviez une sorte de petit mécanisme que vous pouviez verrouiller en tournant. Jude Law, oui, il avait ça dans le dos. C’est là que je me rappelle la scène où elle prend le cordon ombilical et elle lubrifie le trou dans son dos...et ça fait, « Plop. »